jeudi 26 mars 2020

Un printemps bas 20 20




C’était un été sûr

Où l’on regardait

La place muette derrière les persiennes creuses

Poubelles et reste de côtes

Pastèques vivantes  aux yeux pépin

La nuit sans lune buvait le lointain

Et les yeux des lampadaires

Et les voitures que le noir écrasait

Répétaient toujours le même discours



On observait devant chaque

Vitrine éclairée

La chaussée enluminée

Projeter

Un horizon vague

Et l’œil plissé

Trait de lumière emmurée

La vue sans fuir et la vue sans faire

Répétaient toujours le même discours



C’était un printemps bas

Que l’on disait crépiter

Le monde muet comme un avion

Souterrain

              Fore et voit sa terre buter

Une mousse d’argile

Que le soleil creuse

Et les bêtes et les bruits écrasés

Répètent soudain un seul discours



Rita dR

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