Je me penche,
un va et vient sonore,
les autres sont là,
dans la petite ruelle abritée par le soleil que je projette depuis ma fenêtre.
Qui ne descend que depuis ma fenêtre.J’éclaire la ruelle de mon ennui,
qui je sais parle de désirs de souvenirs enfuis.
Et je le vois étendu
ici vois les dalles et les interstices s'y dessiner.J’allume l’ennui dans la ruelle où sonne un bruit de casserole.
Quelques éclats me parviennent,
comme une étincelle de fer sur un bitume mal oxygéné.
J'attends,
les autres sont là,
ils avancent de leurs pas d’ennui calme et martelé,
et je combats à grands coups de bras la nervosité de l’ennui écrasé,
qui tiraille s’approche, bondit à ma fenêtre.
Se roule partout puis atteint le sommet des montagnes le soir.
Là-bas il sera nuage orage,
ou rien.
Parfois il se convertit en une tuerie misérable.
J’y songe vraiment,
à cette tuerie misérable de l’ennui mal éclairé.
Cet ennui peut-être devrais-je le saisir avant qu’il ne s’abatte sur nous autres.
Mais je rêve aussi d’un ennui qui comme une gamme répétée depuis l’enfance,
renvoie aux douces heures des songes,
effilés,
renvoie aux douces heures des songes,
effilés,
à cette parfaite sauvagerie de la mer blanche qui pétrit le corps,
l’imprègne d’un ennui vigoureux,
que le ciel du soir pare d’un ennui de plumes mauves.
Sauvages.
Au froid d’hiver, inlassablement froid.
Et aussi à l’écrasante paresse des arbres d’automne qui se dénudent.
L’ennui qui va vient, il n’y a que l’ennui qui peut se parer de va vient, le reste des mots s’en accommode mal.
Là dans la ruelle une rose fermée dont les pétales accrochés ne se défont.
Elle se souvient d’une nervure,
s’est pris un seau de peinture couleur pluie. l’imprègne d’un ennui vigoureux,
que le ciel du soir pare d’un ennui de plumes mauves.
Sauvages.
Au froid d’hiver, inlassablement froid.
Et aussi à l’écrasante paresse des arbres d’automne qui se dénudent.
L’ennui qui va vient, il n’y a que l’ennui qui peut se parer de va vient, le reste des mots s’en accommode mal.
L’ennui va vient,
je va viens.Là dans la ruelle une rose fermée dont les pétales accrochés ne se défont.
Elle se souvient d’une nervure,
La tête s’est affaissée comme une douleur de fin de fête.
Elle a ignoré l’ennui
et maintenant elle le regrette.
Ce n’est pas la saison, plus la saison.
Alors il est là cet ennui,
et il pend comme un bouton de robe qui se détache.et maintenant elle le regrette.
Ce n’est pas la saison, plus la saison.
Alors il est là cet ennui,
Il ne se défait ne s’arrache,
il pend.
Tout simplement.
Un œil aveugle.
Un cyclope myope.
L’ennui de la rose à l’angle est tourné vers le conduit d’eau de pluie.
Le mur s’écarte, Le bitume se craquèle.
C’est cette odeur cramoisie d’ennui enterré comme un fruit oublié
qui me signale que l’ennui ne s’attelle.
Il est là au bout d’une bride que l’on tient,
un cheval transparent,
le cheval se muscle, se dresse, secoue une tête nerveuse,
il est plein, il avance,
il se cabre.
Seule la bride et les anneaux métalliques sont restés.
Il s’échappe s’attelle aux autres,
aux ennuis vigoureux
qui galopent,
s’enivrent des ennuis mal exploités.
Ils les écrasent d’un trot vigoureux,
les projettent sur le bord de la route.
Tous ces brouillons de vie,
tous sont morts d’avoir attendu,
que demain soit meilleur,
tout mort vivant.
Rita dR
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